Tendances

POURQUOI LE CLUB SANDWICH A-T-IL TANT LA COTE ?

On le retrouve aussi bien à la carte d’un bar de palace que dans une boulangerie. Sa recette varie, sa forme également, tout comme la façon de le manger ou l’heure à laquelle il se déguste. Le « club » est un sandwich à part. Explication et démonstration.

Les Français aiment les sandwiches. En 2018, il s’en est vendu quelque 2,6 milliards à travers l’Hexagone, selon le cabinet Gira. Dans le détail, 60 % des sandwiches consommés sont des jambon-beurre, 15 % des jambon-fromage et 10 % des poulet-crudités. Autre constat : 60 % des sandwiches sur le marché industriel sont au pain de mie, contre 10% pour la baguette, 18 % pour le viennois et 12 % pour les autres pains. Au milieu de ces statistiques, le club sandwich fait un peu bande à part. Parce qu’il il joue les caméléons. De quelle façon ? En changeant de recette, de goût, de saveurs, de texture ou encore de forme, d’un lieu de vente à un autre. Car le « club » a sa place à la carte d’un bar de palace parisien comme sur celle d’une brasserie, d’un restaurant de plage ou d’une boulangerie. Il a ses adeptes partout. Et pour cause : il est facile à manger, il rassasie, il fait l’objet de nombreuses versions et variations, et ce tant dans son contenu que dans la façon de le présenter dans l’assiette.

Du saumon, de la dinde ou encore des légumes à la place du poulet…

 Les recettes diffèrent, donc, d’un établissement à l’autre. A L’Atelier des chefs – à Aix, Lille, Lyon, Toulouse…-, par exemple, on prend et on apprend la version la plus « classique ». C’est-à-dire celle que l’on retrouve dans les palaces, avec tranches de pain de mie, poulet, œuf dur, tomate et laitue. Puis, place aux déclinaisons : dans le salon de thé Angelina, à Paris, on propose une préparation du « club » avec du saumon et du chèvre frais. Au Coffee parisien, on met de la dinde à la place du poulet, du bacon au NY NY à Cannes… Quant au pâtissier Pierre Hermé, il mise sur le 100 % légumes avec un « club » végétarien à la carte de son Café, caché dans Beaupassage, à Paris.

Du déjeuner au dîner, en passant par l’ « happy hour »

 La façon de manger le « club » varie aussi d’un établissement à un autre. C’est avec les doigts si on est pressé et que l’on déjeune sur le pouce sur un mange-debout, dans une boulangerie. On se sert de couverts et on prend le temps de s’installer dans un salon de thé ou une brasserie. On peut aussi planter un pic dans un « club » découpé en 2 ou 4 triangles, au bar d’un palace ou à la terrasse d’un restaurant de bord de mer. Tous les scénarios sont possibles. Même chose pour accompagner le « club » : chips, frites, salade… on a le choix. A l’Atelier des chefs, on ajoute même du lard grillé à la garniture. Quant au pain, si on le toaste – comme dans les palaces -, sa texture change, ça croustille, le chaud joue avec le frais et le « fait minute ». Ça modifie encore l’approche et la dégustation du sandwich. Enfin, si le « club » a ses fans partout, il les a aussi à toute heure. Du déjeuner au diner, en passant par l’en-cas, il se fait plat principal. On le retrouve aussi à l’apéritif ou autre « happy hour » et, là, le plus chic des sandwiches se coupe, se découpe, se partage.

PARTAGER