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Réseaux sociaux : le bon outil pour faire connaître son restaurant

Facebook, Instagram, Twitter… ces réseaux sociaux sont aujourd’hui de précieux alliés pour les cuisiniers et les restaurateurs. Car ils permettent de communiquer, diffuser une recette, partager des moments de dégustation… Comment s’en servir ? Comment optimiser une mise en ligne ? Explication et démonstration.

La donne a changé. Ce n’est plus forcément dans un article de presse ou une publicité à la télévision que l’on se fait le plus remarquer. Mais plutôt sur les réseaux sociaux. En particulier dans le secteur de la cuisine et de la restauration. La preuve : 40 % des Millennials sont influencés par une photo sur Instagram avant de choisir un restaurant. Quant au hashtag #food, il a été posté plus de 200 millions de fois depuis la création de la plateforme en 2010. Les observateurs du phénomène sont unanimes : il est pertinent d’être sur les réseaux sociaux, car ces-derniers peuvent non seulement se substituer aux moteurs de recherche, mais aussi remplacer une campagne de pub ou de communication. Et Instagram n’est pas le seul à être influent : en 2017, la gastronomie a généré 22 millions de tweets dans le monde, soit un post toutes les secondes et demi. Les chiffres en France pour cette même année : 2,1 millions de tweets consacrés à l’alimentaire, soit près de 60 000 par jour.

Quels réseaux privilégier ?

Au milieu de tous les réseaux sociaux recensés, lesquels privilégier en 2019 ? Instagram, pour l’instantanéité des posts, des stories, et parce que c’est désormais le réseau social de référence en France avec quelque 17 millions d’utilisateurs. Facebook reste aussi une valeur sûre pour informer (horaires d’ouverture, de livraison…) ou annoncer des événements. Twitter, pour sa part, permet de cultiver sa différence, oser certains partis pris et ainsi ouvrir le dialogue. Quant à Snapchat, il reste « le » réseau à apprivoiser pour toucher les 16-25 ans.

Quels contenus mettre en ligne ?

Le visuel, c’est la clé pour se faire repérer, donner envie, susciter la curiosité sur les réseaux sociaux. Il faut donc faire la part belle aux photos et autres vidéos, quitte à solliciter un professionnel, ne serait-ce que pour amorcer la banque d’images d’un établissement. Concernant ce qu’il faut montrer sur les réseaux sociaux, les possibilités sont multiples. Mais, lorsqu’on parle de « food », la recette[1] remporte toujours un certain succès. Surtout si elle sort des sentiers battus, tout en restant facile à réaliser. En effet, selon une étude Digimind de 2018,  75 % des fans de « food » s’inspirent de posts Facebook ou Instagram avant de passer à table. Du coup, on peut aussi immortaliser un « moment de consommation », telle une nouvelle façon de présenter un club sandwich, ou un burger, pour en faciliter le partage à l’heure de l’apéritif, par exemple. « Quand on crée un plat, on ne pense pas à Instagram. Mais n’importe quel plat doit être instagrammable », a confié Greg Marchand, chef de Frenchie, à Paris, lors d’un débat au siège français d’Instagram. Et il sait de quoi il parle : le compte « Insta » de son restaurant affiche près de 23 000 followers. Ce qu’il affectionne le plus ? Ce sont les stories : « Car la vidéo permet de suivre le produit brut, de sa transformation jusqu’au résultat final. »

A quel rythme faut-il « poster » et pour quelles retombées ?

« Je poste en moyenne tous les deux jours. » C’est Thibault Sombardier qui le dit. A la tête du restaurant Antoine, à Paris, il immortalise ses plats soit avec son propre téléphone, soit en sollicitant le savoir-faire d’un photographe. Même rythme de mise en ligne pour Ava Lagatta, créatrice de L’Abattoir Végétal, table vegan du XVIIIe arrondissement de la capitale. Et cela lui réussit : « 20% de mes clients viennent par le biais d’Instagram », a-t-elle reconnu lors du débat avec Greg Marchand. Un constat qui n’étonne plus à l’heure où les fous de « food » vont sur Instagram en moyenne 18 fois par jour.

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